31.9 C
Dzaoudzi
jeudi 28 mars 2024
AccueilAfriqueImmigration clandestine "on va taper au porte-feuille"

Immigration clandestine "on va taper au porte-feuille"

Ce mercredi soir, la préfecture a officialisé la création du GeLic, le groupe d'enquête dédié à la lutte contre l'immigration clandestine.

Cette nouvelle structure sera composée de policiers, de gendarmes et de fonctionnaires des douanes, de la Dieccte et des impôts. Chacun mettra ainsi ses compétences propres en termes d’investigation au profit de la lutte contre l’immigration clandestine et contre les filières qui l’alimentent.

Le lancement de ce GeLic dans un contexte de blocage inédit avec les Comores, peut sembler paradoxal admet le préfet Dominique Sorain mais “il ne l’est pas”. Car si la diplomatie œuvre à rétablir des reconduites “régulières”, ce groupe d’enquête va surtout travailler sur les réseaux. “Le GeLic va s’attaquer aux ressorts économiques et financiers de cette immigration clandestine” explique le préfet qui fait l’analogie avec le GIR, dédié quant à lui à la lutte contre l’économie souterraine.

Les passeurs, guetteurs, hébergeurs et employeurs de clandestins seront donc dans le collimateur de la justice qui va généraliser une pratique sévère : la saisie avant jugement. Dans les faits il s’agit de saisir un terrain ou un véhicule ayant servi à des faits supposés d’aide au séjour. Déjà expérimenté, “nous allons intensifier ces actions” promet le procureur Camille Miansoni pour qui “appliquer des condamnations pécuniaires est un levier important pour porter un coup à ceux qui profitent de ces filières” et qui veut “taper au porte-feuille”. “Nous verrons si les tribunaux nous suivent dans cette stratégie nouvelle.”

Un travail multi-services

Police, impôts, douanes et Dieccte main dans la main

Le Gelic ne sera bien sur pas le seul service à travailler sur cette problématique, et d’autres services d’enquête de la police, de la gendarmerie et de la PAF poursuivent le travail.

Cette dernière est notamment très active sur le terrain pour interpeller des étrangers en situation irrégulière, et en mer pour saisir les kwassas et détruire le matériel de contrebande qui est quotidiennement importé depuis Anjouan. Même s’il n’y a pas d’expulsions, “ces interpellations ne sont pas du travail inutile, assure le préfet, les étrangers identifiés font l’objet d’une obligation de quitter le territoire, donc la procédure est déjà faite. L’île est petite” conclut-il, estimant qu’une fois identifiés une fois, les clandestins relâchés seront retrouvés sans peine quand les reconduites reprendront.

Depuis trois mois, outre les relations France-Comores, un autre point de blocage persiste. Le service des étrangers de la préfecture ne reçoit en effet plus aucune première demande, ne recevant que sur rendez-vous les personnes ayant déjà un titre de séjour à renouveler. “Le service n’a pas été rouvert pour éviter des troubles à l’ordre public”, explique le préfet. Toutefois selon lui ce refus de recevoir les premières demandes ne pose pas de problème au regard du droit d’asile. Les demandes d’asile ne sont qu’environ 600 chaque année, dont la moitié de Comoriens qui se la voient refuser. Seules 250 demandes annuelles sont acceptées, pour des ressortissants des pays de la région des Grands Lacs. Une mission de l’Ofpra, office français de protection des réfugiés et des apatrides, doit prochainement se rendre à Mayotte pour étudier le cas de ces immigrés africains, en nombre marginal mais néanmoins “de plus en plus nombreux” sur les Kwassas.

Y.D.

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139522
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139522
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139522
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139522
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139522
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139522
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...