La surrémunération des salaires censée compenser le coût de la vie engendré par l’isolement des îles domiennes est SA lutte. Sur ce thème de l’indexation, Rivo, raccourci de Rivomalala Rakotondravelo, a fait descendre, depuis 2007, des centaines d’enseignants du premier degré dans la rue sous la bannière du syndicat SNUipp dont il est le secrétaire départemental.
Dans son mensuel «La voix des foundis», Rivo revient sur ce combat qui le faisait passer pour un hurluberlu. Il se remémore «le silence des syndicats qui auraient pu soutenir nos mobilisations, l’absence de solidarité des autres agents publics, les oppositions et insultes diverses que nous avons ramassées». Il faut dire que l’île subissait 4 mois de blocage en 2007, troncs d’arbre en travers des routes, écoles fermées, etc.
Ensuite le mouvement avait été diversement suivi, jusqu’à la prise de conscience générale il y a un an, en octobre 2012, que les lignes pouvaient bouger. Une Intersyndicale était née, avec les résultats que l’on connaît : tous les enseignants du premier degré, y compris les contractuels, percevront l’indexation cette année.
Le bémol vient du taux d’indexation, 40% alors que «les fonctionnaires du département voisin de La Réunion bénéficient d’une indexation à 53%» et de sa progressivité jusqu’en 2017, «qui n’efface pas définitivement les injustices que nous avons subies pendant plusieurs années».
«Nous ne pouvons que nous féliciter de l’aboutissement de certaines de nos revendications et afficher ostensiblement notre fierté», et c’est pour « élébrer l’aboutissement de cette lutte que beaucoup estimait inaccessible» qu’il convie tous les enseignants du premier degré à un voulé le samedi 30 novembre à partir de 9h30, sur la plage de Sohoa.
Anne Perzo-Lafond
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