Les audiences correctionnelles du tribunal de grande instance (TGI) de Mamoudzou réservent décidément toujours des surprises et révèlent certains dysfonctionnements de la chaîne judiciaire à Mayotte.
Mercredi dernier, un dossier perdu a empêché une affaire d’être jugée. Elle a été renvoyée à une date ultérieure, dans l’espoir que quelqu’un remette la main sur le dossier.
Plus courant, les affaires, nombreuses, que les avocats récupèrent tardivement, ne leur permettant pas de préparer la défense de leur client. Ce mercredi, à nouveau, un avocat a du plaider une affaire alors qu’il n’a appris qu’hier, qu’il était en charge du dossier. Il avait pourtant été commis d’office début mars mais l’information ne lui était pas parvenue. La faute au barreau.
Enfin, l’ultime bizarrerie du jour. Alors que les audiences, prévues à 8h, ne commencent plus jamais à l’heure, celle de ce mercredi a subi 20 minutes de retard pour permettre à une avocate de s’entretenir avec son client. L’homme, incarcéré à La Réunion, était jugé ce mercredi et l’avocate a profité du dispositif de vidéo-conférence installé pour l’occasion, pour échanger, pour la première fois, avec l’individu qu’elle représentait.
On attend avec impatience les incongruités de la semaine prochaine.
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