La déception est grande dans les chorales des établissements scolaires de Mayotte. Ce vendredi 6 juin devait se tenir un grand rassemblement à Mgombani. Plus de 400 élèves de tout Mayotte devaient se produire lors d’un événement qui s’annonçait comme le point d’orgue de leur année. Ils devaient présenter plusieurs mois de travail de chants, musiques et chorégraphies.
Car les chorales d’aujourd’hui sont bien loin des spectacles ennuyeux que l’on peut imaginer. Elles sont plus proches de la comédie musicale que des chants approximatifs ânonnés par des élèves sagement alignés. Au collège de Bandrélé, la chorale avait ainsi préparé une prestation sur un titre de Bruno Mars.
Les chorales ont-elles été victimes de leur succès ? Peut-être. Il était en effet difficilement prévisible que tant de scolaires adhèrent à la démarche. Et pour un événement rassemblant autant d’enfants, la sécurité devait répondre à un cahier des charges précis. La section pro «agent de sécurité» du lycée de Petite Terre un temps pressentie pour encadrer l’événement, n’est plus en mesure d’assumer cette responsabilité face à l’ampleur qu’a pris ce rendez-vous. Quant au vice-rectorat, il assure qu’il n’a jamais recours à un service de sécurité privé pour garantir le bon déroulement des nombreux événements organisés tout au long de l’année.
Un spectacle peut-être reprogrammé
Contraints et forcés, les organisateurs ont donc dû annuler le rendez-vous de vendredi. Pour autant, l’événement ne va peut-être pas tomber aux oubliettes. L’année scolaire s’achevant le 7 juillet, il reste encore un mois pour déposer une nouvelle date en préfecture et ainsi plancher sur l’ensemble de la logistique aussi bien les transports que la sécurité à organiser avec les forces de l’ordre, gendarmerie ou police.
Spectacle ou pas, les petits chanteurs Mahorais auront tout de même progressé dans la maîtrise des techniques musicales et vocales. Il y a quelques années encore, la musique dans les établissements scolaires se résumait souvent aux fausses notes des flutes en plastiques.
RR
Le Journal de Mayotte
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