L’avortement n’est plus considéré comme un crime au Mozambique. Le président Armando Gueubuza a promulgué une loi dans ce sens qui révise le Code pénal, comme le rapporte la presse du pays.
Si certaines conditions sont maintenues, cette dépénalisation de l’avortement offre aux femmes mozambicaines la possibilité de mettre fin volontairement à des grossesses non désirées.
En Afrique, le taux d’avortement moyen chez les femmes de 15-44 ans, est estimé à 29 pour 1.000, (22 pour 1.000 en Afrique du Nord, 39 pour 1.000 en Afrique de l’Est), selon l’Union suisse pour décriminaliser l’avortement (USPDA), une ONG qui lutte pour le droit à une maternité librement choisie. Les décès suite aux complications sont nombreux, estimés à 30.000 par an.
Désormais au Mozambique, les femmes auront donc le droit d’avorter durant les douze premières semaines de grossesse, seize en cas de viol ou d’inceste, avec le consentement écrit de la mère et de deux médecins. Ces interruptions volontaires de grossesses seront assurées par des médecins habilités dans des établissements de santés officiellement reconnus.
Le Mozambique devient ainsi le quatrième pays d’Afrique à dépénaliser l’avortement après l’Afrique du Sud, la Tunisie et le Cap-Vert.
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