Quatre jours après la libération d’un collégien français, d’origine indienne, à Madagascar, l’ambassadeur français annonce l’interpellation de 9 suspects. Dans une conférence de presse, l’ambassadeur de France à Madagascar a indiqué que «la police fait son enquête et la justice va intervenir. Laissons-les travailler. Pour l’instant j’observe qu’il y a d’ores et déjà neuf arrestations».
François Goldblat a rappelé que «les auteurs d’enlèvements de ressortissants français à l’étranger s’exposent à des peines pouvant aller jusqu’à la perpétuité». Il a également souligné que «le Code pénal traite des enlèvements de Français commis à l’étranger : la justice française sera désormais systématiquement saisie» de ce genre d’affaires. Des policiers français ont été dépêchés pour assister la famille, comme le rapporte «L’Express de Madagascar».
L’ambassadeur a estimé que «trop de lignes rouges ont été franchies», et annoncé qu’ «une nouvelle phase débute dans l’intensification des efforts destinés à réprimer les enlèvements récurrents de ressortissants français.»
Le jeune Houssein Anvaraly, 12 ans, avait été enlevé mardi dernier sous les yeux de sa sœur jumelle à la sortie du collège de France Étienne Flacourt de Tuléar (sud-ouest). Il a été libéré par ses ravisseurs vendredi soir après paiement d’une rançon de 35 millions d’ariary (un peu plus de 11.000 euros) sur les 400 millions (135.000 euros) qu’ils demandaient.
Selon la presse malgache, Houssein aurait été visé car son père serait propriétaire d’une quincaillerie prospère.
Selon l’ambassade, vingt à trente Français sont enlevés chaque année à Madagascar, une pratique qui s’est répandue depuis 1995, date du premier kidnapping recensé par les autorités françaises à Mada.
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