Nous avons évoqué les inondations qui ont frappé plusieurs régions de Madagascar ainsi que la capitale Antananarivo mais le pays doit également faire face à une sécheresse exceptionnelle.
Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), la sècheresse d’octobre à février a détruit toutes les cultures dans le sud du pays et les efforts des paysans pour replanter n’ont fait qu’épuiser leurs réserves de semences et de nourriture. La pluie est certes tombée en février mais elle est arrivée trop tard pour sauver la saison. La nourriture s’est raréfiée, et les responsables locaux font état de plusieurs cas d’enfants décédés, épuisés par la faim.
Le PAM distribue actuellement des rations qui permettent à 120.000 personnes de survivre mais il ne parvient pas à assurer sa mission et lance un appel à l’aide internationale.
Il ne qualifie pas encore la situation de «famine» comme en 1991 lorsque des centaines de personnes étaient mortes de faim dans la région. Cette année, le PAM parle de «difficulté alimentaire aiguë», une situation qui concernerait 200.000 à 350.000 personnes, selon les chiffres diffusés par le gouvernement.
C’est à nouveau la classe politique qui est pointée du doigt pour expliquer une telle situation. Alors que la sécheresse frappe tous les cinq ou six ans le sud malgache, la mise en place d’un système de drainage de l’eau a été évoquée de nombreuses fois mais d’éventuels investisseurs ont été découragés par le manque de volonté exprimé par des dirigeants successifs.
Le ministre de l’Agriculture Roland Ravatomanga a promis une aide alimentaire pour les régions touchées. Le pays doit déjà accompagner les victimes des inondations et glissements de terrain qui ont fait 22 morts et 63.000 sinistrés à Antananarivo.
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