Thierry Galarme, le président du Medef (Mouvement des entreprises de France) Mayotte avait alerté le 8 mai dernier l’Agence régionale de Santé Océan Indien (ARS OI) sur la désertification médicale à Mayotte. Alors même que l’afflux de ressortissants comoriens sature les services du Centre Hospitalier de Mayotte et des dispensaires.
L’insécurité et le niveau scolaire insuffisant sont les principales causes du manque d’attractivité de l’île. Le nombre insuffisant de médecins qui en résulte ne fait qu’aggraver le problème. La réflexion soumise par Jean-Paul Delevoye, président du Conseil Économique en visite sur l’île, d’investir massivement en infrastructures et compétences à Anjouan ou Grande Comore a déjà été menée, sans autre solution que du saupoudrage jusqu’à présent. Les malades doivent toujours financer leurs propres soins ainsi que les médicaments.
La Fédération des Entreprises d’Outre-mer reprend l’interpellation du Medef en soulignant une situation sans comparaison avec un autre territoire français : “Si la densité médicale, Outre-mer, est encore en moyenne inférieure d’un tiers à celle constatée dans l’Hexagone, la situation à Mayotte est particulièrement critique. Le nombre de médecins pour 100 000 habitants en 2013 s’élève à 335 en métropole, à 285 à La Réunion, à 258 en Martinique, à 250 en Guadeloupe et en Nouvelle-Calédonie, à 200 en Guyane, 142 à Wallis et Futuna et à… 83 à Mayotte, soit une densité quatre fois inférieure à celle de l’hexagone !”
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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