Les drames de l’océan ne concernent plus seulement le bras de mer entre Mayotte en Anjouan (Comores). Hier mercredi, une embarcation de clandestins partie de Nosy Be, au nord-ouest de Madagascar, et en direction de Mayotte s’est échoué. Le drame s’est déroulé au large de Nosy Sakatia, une petite île à proximité de Nosy Be. Le bilan est de 8 morts, 8 disparus et 4 rescapés, d’après la Tribune de Madagascar.
Pour le journal, «il est fort probable qu’il ne s’agit pas d’une première opération de transports de clandestins mais seulement la première qui est portée à la connaissance du public».
L’Agence portuaire, maritime et fluviale (APMF) malgache, organe chargé des contrôles des embarcations en tout genre, ne donne pas d’informations précises sur la fréquence de ce type de voyages. La Tribune relève amèrement «qu’elle ne voit déjà pas les gros bateaux qui transportent les cargaisons de bois de rose (trafic illégal), elle ne risque pas de repérer les petites embarcations qui transportent une vingtaine de clandestins.»
A Mayotte, les autorités indiquent que ces trajets clandestins en provenance de Madagascar ne seraient pas très fréquents et ne représenteraient qu’une part infime de l’arrivée de migrants illégaux à Mayotte. Généralement, les embarcations qui réussissent à faire la traversée, beachent dans le sud de Mayotte, une localisation propice compte tenu de leur route.
Le drame intervient au moment où se tient la 30ème session des ministres des Affaires Étrangères de la Commission de l’océan indien (COI) à Antananarivo. Le sujet n’était évidemment pas prévu à l’ordre du jour, mais «il sera probablement discuté en petit comité», indique la Tribune.
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