La manifestation contre la réforme du collège n’a pas mobilisé ce jeudi matin Place de la République à Mayotte, où une vingtaine d’enseignants étaient présents. “Quand il n’y a pas d’enjeu de rémunération, nos collègues ne bougent pas”, déplorait, caustique, un l’un d’entre eux. Un argument que Thierry Wuilliez, co-secrétaire départemental du SNES-FSU Mayotte, retourne à l’avantage des présents: “certains savent perdre une journée de salaire pour défendre des idéaux”.
Les enseignants se préparent malgré tout “à un an de guerre”, selon ses dires, “pour une réforme non concertée qui module 20% du temps scolaire à la discrétion des conseillers pédagogiques, eux-mêmes nommés par les chef d’établissement”. Une opération discriminante socialement pour le syndicaliste, “les établissements nantis de bons éléments pourront offrir des prestations de qualité à leurs élèves”.
Il prend en exemple une réforme qu’ils approuvent, “celle de l’Education civique morale et citoyenne. Et bien, elle n’est pas appliquée à Mayotte faute de moyens.”
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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