Le Medef a provoqué la semaine dernière une réunion à la Dieccte, avec la Préfecture, le service de la Sécurité publique. Les chefs d’entreprise comptaient interpeller sur la problématique sécuritaire. “Nous refusons la banalisation de la délinquance, et demandons aux services compétents de bien vouloir prendre en considération les points suivants : la mise en place d’une action prioritaire pour sécuriser les biens, et les personnes, la mobilisation de l’ensemble des élus à cette problématique, leur sensibilisation au budget dérisoire consacré au social et au développement des infrastructures pour la jeunesse, et la prise de conscience de l’image désastreuse de Mayotte à l’extérieur.”
Leur motivation est aiguisée par ce qu’ils jugent être une menace de grève générale,”encore traumatisés par les évènements de 2011, nos adhérents ont bien conscience que l’intersyndicale joue avec cette peur et le risque de voir une population clandestine et désoeuvrée venir « casser » pendant des manifestations.”
Ils ont attiré l’attention encore une fois sur l’exaspération de la population, “qui refuse de se laisser voler, violer, violenter” et tirent la sonnette d’alarme sur les risques qu’une non réponse appropriée à cet état de fait pourrait entrainer: “Départ massif de Mayotte, non renouvellement des personnels, professionnels des services sensibles (santé, éducation…) qui refusent de venir et périclitassions de toute l’économie local, sans parler du tourisme… !”
En réponse la sous-préfète directrice de cabinet du préfet et le directeur de la sécurité publique ont indiqué un renforcement de la sécurité aux heures de sorties de bureaux par le passage d’une patrouille de la BAC sur Kawéni, et une réaction dans les 10 minutes lors d’un appel sur le 17.
Une impression de réponse sécuritaire.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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