Ce mardi était un jour de grève dans la fonction publique. Malgré des revendications nationales et locales, ils étaient peu nombreux sur la place de la République, à peine une centaine de manifestants. Un intersyndicale du social doit se réunir la semaine prochaine.
Après l’appel national de FO, de la CGT et de solidaires, les syndicats mahorais avaient rejoint ce mouvement pour l’augmentation des salaires dans la fonction publique (le «dégel du point d’indice») et une ambition pour un «service public de qualité, efficace et accessible à toute la population».
L’ensemble des organisations syndicales qui appelaient à cette journée d’action, reprenaient également les revendications portées par le mouvement social de novembre, interrompu par les attentats de Paris : un taux d’indexation des salaires à 53% pour les agents des fonctions publiques et le «reclassement avec reconstitution de carrière reprenant en compte la totalité de l’ancienneté générale de service, des anciens agents de la CDM concernés par les intégrations».
Revendications sectorielles
Chaque secteur portait aussi ses propres messages. Dans l’éducation par exemple, le SNUipp demande, pour le 1er degré, l’augmentation de l’ISAE (Indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves, allouée aux personnels enseignants du 1er degré) à 1200€.
Pour le syndicat Solidaires représentant les agents de la DRFIP de Mayotte (finances publiques), il s’agissait de demander une amélioration de l’attractivité et des conditions de travail, des moyens exceptionnels pour l’action sociale ou encore une augmentation significative des effectifs de la DRFIP de Mayotte qui commencerait par le comblement des postes vacants.
Le syndicat défend aussi «un véritable plan de reconnaissance des qualifications, le respect des statuts particuliers, le retrait des mesures régressives en matière d’affectation et de mutation» et une revalorisation du régime indemnitaire.
Une délégation syndicale a été reçue à la préfecture dans la matinée mais, comme elle s’y attendait, elle est ressortie “sans réponses”, selon Rivo du SNUipp qui indique également qu’une “intersyndicale du social” doit se réunir en début de semaine prochaine, pour reprendre les revendications propres à notre département.
Négociations PPCR
De son côté, l’UNSA s’est tenu à l’écart de cette journée qui, pour elle, ne serait qu’«une énième journée de salaire en moins.» Le syndicat précise que cet appel à la grève émane d’organisations syndicales qui, contrairement à lui, n’ont pas signé le Protocole Parcours Professionnels Carrière Rémunération (PPCR).
Pour le SE-Unsa Mayotte, «ce qu’attendent aujourd’hui les salariés en général et les enseignants et personnels de l’éducation en particulier, ce sont des avancées concrètes sur leur fiche de paye. Les négociations PPCR conduiront à cela et c’est bien ce sujet qui doit mobiliser les énergies»… Une petite phrase qui en dit long sur la nature des relations pas toujours faciles entre les organisations syndicales.
RR
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