Il aura fallu plus de 3 heures de discussions à Mtsamoudou pour parvenir à un vote sur la suspension du mouvement. D’un côté, les délégués syndicaux qui avaient quand même signé un accord au ministère des Outre-mer hier, de l’autre des irréductibles, qui ont tenu pendant deux semaines les barrages et qui ne voulaient pas lâcher si facilement.Il était d’ailleurs question d’une reprise du mouvement une bonne partie de l’après-midi.
Il s’en est fallu de peu, et ça a beaucoup crié du côté du sud. Une preuve que le dialogue syndical n’est pas encore abouti à Mayotte, si les engagements pris d’un côté par les leaders ne sont pas entendus de l’autre. Comme nous l’avait indiqué Maoulida Momed, FAEN, si le calendrier n’est pas respecté en mai, le mouvement reprendra. Ce n’est pas rien de le décider, avec tous les naufrages que cela entraine, sur le plan social et économique, et les risques de ne pas être entendus.
Il reste le retard considérable de Mayotte, “il y a tout à faire”, a indiqué la ministre Pau-Langevin cette semaine à nos confrères de France Ô. Notamment en infrastructure et en matière de prise en charge de la jeunesse. Il faut y réfléchir dès maintenant, que syndicalistes et élus proposent une solution de rattrapage commune, avec un investissement plus massif que Mayotte 2025 et parlent d’une seule voix.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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