Les parlementaires ne se sont pas encore exprimés sur la situation de tension entre communautés que connaît Mayotte. Le député Aboubacar, dans un communiqué, (Communiqué Expulsions étrangers mayotte) se veut ferme sur les solutions à apporter: les clandestins piétinent les droits de tiers en toute impunité, alors que “l’exaspération des Mahorais est liée à un sentiment d’incapacité de l’Etat de Droit à faire face.”
Faire face, ce serait selon lui que l’Etat empêche toute entrée dans l’île, qu’il démantèle les filières criminelles, “drogue, trafic migratoire ou prostitutionnels”, que l’irrégularité de séjour ne perdure plus, que les autorisations de séjour ne soient plus des documents de complaisance, que les dérogations sur l’entrée et le séjour des étrangers à Mayotte soient maintenues, ou encore qu’une coopération se mette en place entre l’Union des Comores et la France sur la santé et l’éducation, “Mais les autorités comoriennes le veulent elles ?”, s’interroge-t-il.
Il évoque malgré tout le sort des “décasés”, parlant d'”évènements douloureux qui ne peuvent laisser personne insensible, compte tenu de leur répercutions sur des personnes vulnérables.”
Il observe que “la révolte des Mahorais est le dernier cri d’alarme signifiant le basculement de la société dans le chaos : il traduit le franchissement de la ligne de rupture au-delà de laquelle, le territoire, les services publics qui y sont organisés pour éduquer, soigner, loger ne sont plus en capacité d’absorber la quantité (inconnue) de personnes étrangères en situation irrégulière présente dans le territoire: l’île de Mayotte ne pourra jamais accueillir toute la misère de l’océan indien et de la côte africaine à présent.”
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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