Le drame s’est déroulé le 22 août dernier. Deux Français, un homme de 25 ans et une jeune femme de 23 ans, ont été retrouvés morts sur l’île de Sainte-Marie, au nord-est de Madagascar. Les deux corps étaient l’un à côté de l’autre sur une plage, à environ 150 mètres d’une boîte de nuit où ils auraient passé la soirée.
Les dépouilles portaient des traces de graves blessures, en particulier au crane, les enquêteurs parlant rapidement de «têtes déformées par les coups». Le préfet malgache de Sainte-Marie a également précisé qu’il ne faisait pas de doute que les corps avaient été déplacés et la scène du crime maquillée.
Un mois et demi après, l’enquête se poursuit et elle aurait même connu une avancée importante. Le procureur de Tamatave qui mène l’enquête vient en effet d’annoncer trois nouvelles interpellations. Ces trois hommes, pêcheurs à Sainte-Marie, n’auraient pas reconnu les faits.
Selon la presse malgache, les trois hommes n’auraient pas de lien avec les victimes mais pourraient être impliqués dans un crime crapuleux. Le procureur attend les résultats des tests scientifiques effectués par la France à sa demande. Des enquêteurs français doivent d’ailleurs arriver sur place, en provenance de Paris et de La Réunion dans la semaine.
Neuf personnes avaient déjà été arrêtés quinze jours après les faits et cinq d’entre elles sont poursuivies pour assassinat.
La découverte des corps avait suscité un grand émoi à Sainte-Marie. Les deux jeunes étaient en effet des éco-volontaires pour l’association de protection des mammifères marins Cétamada. Ils travaillaient depuis quelques mois à Sainte-Marie. Pendant la saison des baleines, 26 éco-volontaires collaborent sur place avec l’association.
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