La FSU ne fait pas baisser la pression alors que le mouvement de la fonction publique à Mayotte entre dans sa 4e semaine. Alors qu’il continue de revendiquer la prise en compte de l’ancienneté générale de service des anciens instituteurs de l’ancienne Collectivité départementale de Mayotte (CDM), le syndicat a quitté une réunion préparatoire au rendez-vous de ce lundi au ministère de la fonction publique, jeudi dernier.
«Nous n’avons pas de réponse à ce jour alors que la mobilisation se poursuit à Mayotte dans le premier degré entamant sa quatrième semaine avec une amplification des blocages dans les écoles Dans le second degré, la crise de recrutement est sans précédent. Et le déficit de titulaires risque encore de s’aggraver à la prochaine rentrée si rien ne changeait d’ici la clôture du mouvement inter académique prévue le 6 décembre. Les effets des quelques mesures prises restent largement insuffisants pour renverser la tendance», indique le syndicat.
«Après tous ces mois de négociations, les déconvenues sont telles que la FSU considère qu’il est temps de passer aux actes et que nous ne pouvons pas nous permettre de recommencer une série de négociations sur des sujets qui ont déjà été maintes et maintes fois abordés avec tous les acteurs concernés. L’insatisfaction grandit et le silence à notre dernier courrier est vécu comme un manque de considération. Les personnels ont le sentiment de n’être pas entendus. La FSU ne participera pas à la réunion du 5 décembre à Paris. Elle réitère sa demande de réunions sur place, à Mayotte. Il n’est pas dans nos habitudes de quitter une séance de discussion. Nous le faisons aujourd’hui pour lancer une alerte solennelle».
Cette décision intervient alors que le Journal officiel publie le décret qui aligne les conditions de prise en charge des frais de changement de résidence des personnels affectés à Mayotte de manière provisoire sur celles des agents affectés de manière définitive. Il supprime l’abattement de 20% appliqué à la prise en charge des frais de changement de résidence pour les agents affectés à Mayotte. Enfin, il ouvre le bénéfice de l’indemnité de sujétion géographique aux agents primo-affectés à Mayotte mais aussi en Guyane, à Saint-Martin, à Saint-Pierre-et-Miquelon ou à Saint-Barthélemy.
Comments are closed.