Annick Girardin, la nouvelle ministre des Outre-mer, inaugurait ce mardi matin au Panthéon à Paris, une exposition consacrée à la fondation de l’état-civil des esclaves libérés par le décret d’abolition de 1848.
Lors de l’abolition de l’esclavage en effet, la commission Schoelcher a permis à ceux qui accédaient à la liberté, de disposer des mêmes droits que les autres citoyens à travers l’État civil.
«L’exposition inaugurée aujourd’hui revient sur une dimension sans doute méconnue de l’abolition. En effet dans les habitations, les esclaves n’étaient connus que par un prénom: prénom conservé d’avant la réduction en esclavage ou prénom de baptême. Les noms de famille n’existaient pas. Au mieux pour différencier des personnes portant le même prénom, un surnom était ajouté. En 1848, avec l’abolition de l’esclavage, c’est donc tout un processus d’état civil qui se met en place et garantit ainsi l’accès aux droits fondamentaux», a rappelé la ministre.
Annick Girardin a également participé vendredi dernier à l’assemblée générale constitutive de Groupement d’intérêt public «Mission de la mémoire de l’esclavage, des traites et de leurs abolitions», voulu par François Hollande. L’objectif de ce GIP est de créer d’ici le 170ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage, le 27 avril 2018, une fondation pour la mémoire de l’esclavage, des traites et de leurs abolitions. Présidée par Jean-Marc Ayrault, elle aura pour but de fédérer les acteurs de la mémoire de l’esclavage dans l’hexagone comme dans les Outre-mer.
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