Si le code du Travail de droit commun doit s’appliquer au 1er janvier 2018 à Mayotte, il est allégé de plusieurs mesures qui le seront plus tard. Le Conseil des Prudhommes en fait partie, prévu pour 2022, provoquant la colère des syndicats. Le Medef avait été mis en cause.
A la suite d’échange avec le député Aboubacar, le président du Medef Thierry Galarme, indique que “rien ne justifie d’attendre 2022 pour installer un Conseil des Prudhommes à Mayotte”.
La complexité du code du travail à intégrer par ceux qui devront entrer en voie de conciliation lors d’un litige en droit du travail, avait été avancée pour justifier ce décalage. Il n’en est rien, assure Thierry Galarme: “Aujourd’hui au fil des années les assesseurs, issus tant des syndicats patronaux que des syndicaux de salariés ou de cadres, du Tribunal du Travail de Mayotte ont acquis une expérience importante en droit du travail leur permettant de devenir rapidement de véritables conseillers prudhommaux si besoin avec la même formation dont disposent nos collègues métropolitains.”
“Les prud’hommes en 2018 à Mayotte, c’est possible !”, lance donc comme un défi à relever le président du Medef au député Aboubacar qui se présente à sa propre succession, et l’appuyant d’ailleurs sur les enjeux électoraux actuel, “je compte sur vous pour y contribuer par votre action qui a été forte ces 5 dernières années tant pour les entreprises que les salariés.”
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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