C’est encore un échec des relations comoro-mahoraises qui se dessine. Pour endiguer l’immigration clandestine, le développement de la coopération régionale est unanimement encouragée. Mais les sceptiques le répètent à l’envi, “pour coopérer, il faut être deux”. Le refus “des autorités fédérales comoriennes d’accueillir la délégation mahoraise lors des rencontres entre collectivités territoriales franco-comoriennes”, dénoncé par l’Association des maires de Mayotte, leur donne raison.
Les 28 et 29 juin 2017, des « Assises de la coopération décentralisée franco-comorienne » sont organisées par l’Association Nationale des Maires des Comores et l’Ambassade de France en Union des Comores, en étroite collaboration avec le gouvernement comorien et des collectivités territoriales françaises tournées vers les Comores. “Elles y verront la participation de délégations de collectivités réunionnaises et métropolitaines”, explique l’’Association des Maires de Mayotte dans un communiqué.
Elle dit avoir “répondu favorablement à cette invitation conjointe à participer à l’événement et plusieurs axes de coopérations avaient été envisagés, tous visant à favoriser un développement au service des habitants de notre archipel.”
Ces Assises sont des rencontres permettant le rapprochement de représentants des populations, démocratiquement élus. L’Association Nationale des Maires des Comores (ANMC) et l’Association des Maires de Mayotte (AMM) souhaitaient profiter de l’occasion pour initier des nouvelles coopérations.
“C’est avec une grande surprise que l’AMM a appris, à quelques jours de l’évènement, le refus des autorités fédérales comoriennes de voir la délégation mahoraise constituée, fouler le sol de l’Union des Comores. Le seul reproche fait à Mayotte est son choix de demeurer dans la République Française.
Nous déplorons publiquement cette prise de position dont les véritables conséquences sont en premier lieu supportées par les populations de l’Archipel”, explique l’AMM.
L’association indique qu’elle souhaite entretenir avec l’ensemble des pays de l’Océan Indien une relation de bon voisinage, “à même d’apporter la prospérité à travers l’entraide mutuelle et l’ouverture, et avec pour souci premier de bénéficier à nos populations.”
“D’autres rendez-vous permettront peut-être de faire avancer cette cause”, conclut-elle.
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