Il ne se passe guère une journée sans que les bus scolaires soient la cible de jeunes en mal de règlements de compte. C’était le cas vendredi, ce fut encore le cas ce lundi soir à Coconi. Souvent un prétexte d’ailleurs pour se défouler. Que ce soit de tel ou tel village comme le pointe Ali Siaka, délégué FO chez Matis, ne signifie plus grand chose tant le phénomène est généralisé.
Tout en se demandant pourquoi les familles, qui sont souvent bien identifiées, ne sont pas frappées au portefeuille, on ne peut que compatir avec les chauffeurs de bus qui se trouvent a minima pris à partie, et au pire agressés.
Comme ils le soulignent dans un communiqué de presse d’un de leur syndicat FO Transport 976 : « Dès que nous faisons une remarque, on risque le dérapage. Il nous faut un vrai relais pour que le dialogue passe mieux avec les conflits inter village et intergénérationnels notamment, qui ne sont pas les seuls à poser des problèmes. »
Tous réclament le renforcement des mesures de sécurité « et notamment une présence accrue des médiateurs sur les lignes les plus exposées ». Un chauffeur a même été pris à parti, à Tsingoni, « le conducteur, qui s’en sort fort heureusement sans trop de dommages humains, a été fortement choqué », rapporte le syndicat.
Qui met en garde d’une possible action si aucune solution n’est trouvée, mais veut « laisser une chance à la négociation ». Les délégués demandent une rencontre avec les élus, pour « alerter des dégradations du climat sécuritaire », et inciter à des choix budgétaires : « FO Transport976 réclame des investissements en matière de sécurité », notamment lors du lancement du nouveau marché public du transport collectif ».
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