Suite au drame survenu la nuit dernière, le député Kamardine n’a pas tardé à réagir par un communiqué de presse. Il appelle à une mission interministérielle d’urgence à Mayotte.
“Un épisode de forte pluie, épisode commun à Mayotte, aura suffi pour déclencher un drame humain : le décès de 5 personnes par ensevelissement, consécutif à une coulée de boue sur un terrain de la commune de Koungou.
Nous exprimons notre affliction de la disparition d’une maman, de 4 de ses enfants et manifestons notre sympathie attristée pour le jeune enfant de 6 ans survivant, dont la famille vient d’être décimée.
Notre tristesse est cependant mêlée d’une colère froide. En effet, de dizaines de milliers de personnes vivent à Mayotte dans des habitations insalubres, construites sauvagement sur des terrains non viabilisés, la grande majorité d’entre eux étant des immigrés clandestins.
Aujourd’hui même, dans un département français, 28% des habitants n’ont pas accès à l’eau courante et 54% vivent dans un logement ne possédant pas d’équipement permettant le respect des règles sanitaires minimales.
L’immigration clandestine qui submerge notre département vient amplifier les difficultés par le développement de dizaines de bidonvilles répartis sur l’ensemble des communes de Mayotte, Ce développement réduit les efforts de bonne gestion du foncier, de l’urbanisme, de préservation de l’environnement de l’île et de son lagon et d’accès des Mahorais à une habitation digne.
L’inaction des pouvoirs publics face à la situation à Mayotte, alliée au changement climatique qui va indubitablement entraîner une amplification et une multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes, est une source potentielle de drames humains massifs.
J’ai, à cet égard, alerté le gouvernement, directement, il y a quelques semaines seulement, à l’Assemblée Nationale, sur la nécessité et l’urgence d’agir, à Mayotte, pour éviter ces conséquences destructrices.
L’immigration doit être stoppée à Mayotte et un plan de résorption de l’habitant insalubre doit être engagée, sans délai.
Après l’année la plus chaude qu’ait connu Mayotte (2017), la période cyclonique 2018 commence tôt et les probabilités de survenance d’un épisode météorologique extrême augmentent. Alors qu’une simple « forte pluie », ce qui est commun à Mayotte, vient d’entraîner des morts équivalents en nombre à la moitié de ceux constatés dans la zone caraïbe lors du cyclone extrême IRMA en 2017, il est évident que des drames humains dévastateurs, dans des proportions inédites en France se produiront à Mayotte dans des délais rapprochés.
Je ne m’y résous pas. Tout doit être entrepris pour anticiper et réduire les risques. C’est pourquoi je demande au gouvernement la constitution et l’envoi immédiat, à Mayotte, d’une mission interministérielle d’évaluation des risques et de définition d’un plan d’urgence ./.”
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