26.9 C
Dzaoudzi
vendredi 22 novembre 2024
AccueilEducationLe Centre universitaire de Dembéni étouffe

Le Centre universitaire de Dembéni étouffe

L'amphithéâtre bondé pour cette rentrée
L’amphithéâtre bondé à la rentrée

C’est la première fois que les dirigeants du Centre Universitaire, de Formation et de Recherche (CUFR) sortent officiellement de leurs gonds par le biais de leur syndicat. Dans un communiqué, Laurent Chassot et Jean-Louis Rose, co-secrétaires SUP’ Recherche UNSA, lèvent le voile sur les souffrances d’une structure qui n’a pas pu évoluer depuis sa création, et cela en dépit d’un succès grandissant auprès des étudiants.

Déficit d’espace et de postes, voilà comment résumer en trois mots le malaise dont souffre le CUFR de Dembéni.

Le CUFR de Mayotte a accueilli ses premiers étudiants à la rentrée 2012. Depuis cette date, il participe très activement à la formation de jeunes bacheliers mahorais. A la rentrée 2017, l’établissement comptait 1000 étudiants. Cette année, ils sont 1208 dont 100 étudiants de niveau Master et 154 instituteurs stagiaires en deuxième année. Si beaucoup de bacheliers mahorais veulent suivre les études sur place, le CUFR ne peut pas le leur garantir : “Le manque d’espace est criant et le CUFR est contraint de refuser l’inscription d’étudiants lors de chaque rentrée universitaire favorisant un sentiment d’incompréhension au sein même de la population”.

Le CUFR de Dembéni
Le CUFR de Dembéni

Et pourtant, l’ambition affichée du projet d’établissement qu’elle porte est de “répondre aux défis de la jeunesse mahoraise afin qu’elle soit mieux qualifiée, et par là mieux insérée socialement et professionnellement. Malheureusement, les infrastructures devenues obsolètes nécessitent des investissements urgents. Aujourd’hui, les limites structurelles du bâtiment et la difficulté de disposer d’assises foncières immédiates sont un frein au développement de l’établissement, et par là à la qualité de la formation. Aujourd’hui, il est urgent de construire des locaux d’enseignement et d’administration ainsi que des espaces communs dédiés à la vie étudiante.”

A ces problèmes de locaux s’ajoute la question de la création de postes pour satisfaire à la montée en puissance du CUFR. “Or, depuis sa création, les conditions d’étude des étudiants ont peu évolué. Cette année, une demande de création de 8 nouveaux postes pour satisfaire au besoin de places supplémentaires dans les filières de Licence d’AES, de Droit et de Sciences de la vie a été faite, sans réponse de l’Etat pour le moment. En l’état, la moyenne d’heures complémentaires par personnel permanent au CUFR atteint aujourd’hui un seuil limite. C’est une charge considérable due à une sous-dotation criante ! Même en période d’austérité budgétaire, il est impératif que l’Etat puisse créer les postes demandés pour mettre en place de nouvelles formations.”

Le CUFR se dit prêt à s’investir encore plus pour la réussite des étudiants, “mais il ne pourra pas le faire sans un effort particulier des pouvoirs publics pour garantir les conditions de réussite à des étudiants mahorais aux situations familiales et sociales souvent très défavorisées. Un engagement financier important de l’Etat à Mayotte est incontournable pour faire face à une augmentation massive des effectifs d’étudiants en vue d’assurer un égal accès aux études supérieures sur tout le territoire français.”

SUP’RECHERCHE UNSA Mayotte demande :
– Une réponse positive pour la création de 8 nouveaux postes d’enseignants afin d’assurer les formations nouvelles qui se mettent en place et de permettre enfin la montée en puissance des effectifs.
– Le démarrage sans délai du projet d’extension des bâtiments du CUFR devenus trop exigus pour accueillir les étudiants de Mayotte et les personnels. Est-il concevable de garantir des conditions d’études décentes sans offrir aucune solution de logements aux étudiants ? en soumettant ces mêmes étudiants aux transports scolaires en les privant ainsi de toute vie culturelle et sportive sur place après les cours ?
– D’accélérer le processus de transformation du CUFR en une université de plein exercice adossée à la mise en place d’un CROUSS destiné à assurer des conditions d’étude optimales pour les étudiants de Mayotte dont on sait pertinemment qu’ils réussissent mieux à Mayotte qu’en allant en métropole

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
Anne PERZO Le journal de Mayotte https://lejournaldemayotte.yt

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139513
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139513
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139513
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139513
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139513
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139513
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...