Pierre Lussiana, Inspecteur Général de l’Éducation Nationale et membre de la délégation interministérielle, a présidé deux grosses réunions ces 3 et 4 avril dont les échos nous parviennent peu à peu. Après Daniel Zaïdani, la CGT Educ’action a fait un certain nombre de propositions visant à permettre le développement de notre service public d’éducation, dans l’intérêt de tous :
- Remise à plat des rythmes scolaires ;
- Reprise en main par l’état des constructions scolaires dans le 1er degré ;
- Elaboration d’un plan pluriannuel précis de constructions scolaires dans le 2nd degré permettant une diminution des effectifs dans les établissements afin de ne pas dépasser les 800 élèves par collège ;
- Plan de rénovation des établissements et recrutement de personnels de maintenance en nombre suffisant ;
- Développement d’une restauration scolaire digne de ce nom sur l’ensemble du département ;
- Transformation du Vice-rectorat en rectorat de plein exercice ;
- Passage en REP+ de tous les établissements (lycées compris) avec les dotations en personnels correspondantes afin de faire baisser les effectifs par classe dans le 1er comme le 2nd degré ;
- Augmentation conséquente, dès la rentrée prochaine, des effectifs en personnels éducatifs (AED et CPE) ;
- Dotation financière spécifique pour l’enseignement professionnel afin de remettre à niveau les équipements et les installations ;
- Fin de la précarisation de notre service public d’éducation par de nouvelles mesures d’attractivité, de stabilisation et un plan de titularisation.
Le syndicat pose la question de la volonté du gouvernement “de mettre en œuvre le choc d’investissement public dans l’éducation pour lequel nous militons depuis bien longtemps. Le rapport de force favorable établi par ce mouvement social toujours en cours a permis de faire enfin bouger les lignes et c’est pourquoi nous voulons le croire. Notre état d’esprit est donc aujourd’hui celui d’un optimisme prudent et vigilant.
Prudence car les réformes que souhaitent mener partout en France l’actuel gouvernement sont à l’opposé du développement des services publics mais aussi car certaines décisions prises par le vice-rectorat (suppression d’un poste de CPE au collège de Tsimkoura, non création d’un poste de CPE au lycée de kahani) ne vont pas, c’est le moins que l’on puisse dire, dans le bon sens.
Vigilance car la piste évoquée de la création d’un concours externe spécifique à Mayotte dans le second degré, est très inquiétante”.
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