Garde à vue du président Soibahadine : entre dégradation d’image et présomption d’innocence

Faute d'éléments concrets en provenance du tribunal, ils sont peu à oser commenter les ennuis du président du Département. Qui est de nouveau entendu ce mardi. Issihaka Abdillah, ancien élu du Département, appelle à la raison.

0
2045
Le président Soibahadine Ramadani : "Cet incendie a touché le cœur de la nation et du monde entier"

Ce lundi, le président Soibahadine Ramadani l’aura passé en garde à vue à la section de recherche de la brigade de gendarmerie de Pamandzi, en compagnie de 9 directeurs entendus comme lui notamment sur les recrutements du premier organigramme de 2016. Qui avaient été pointés par la Chambre régionale des Comptes. Tous les dépôts de plainte le concernant devraient également être examinés, notamment ceux des élues Abdou Wassion et Bouhari Payet. L’élu est ressorti de la brigade de gendarmerie lundi soir vers 20h30. Il sera de nouveau auditionné ce mardi.

C’est en tout cas un coup dur pour Mayotte, à la fois en terme d’image extérieure étant donné les signatures engagées avec notamment la région Réunion, et celle d’Ile-de-France, mais aussi intérieure après les annonces de redressement de la situation financière.

L’ancien conseiller départemental de Bandraboua apparenté centre gauche, Issihaka Abdillah, nous a adressé un communiqué de soutien au président LR du Département. Il permet de contrebalancer les rumeurs et messages virulents qui circulent sur les réseaux sociaux.

Issihaka Abdillah rappelle la présomption d’innocence

« C’est avec une certaine tristesse que j’ai appris la mise en garde à vue du Président Soibahadine Boura Ramadani. Eu égard aux éléments parus dans la presse faisant état des motifs de sa garde à vue, je renouvelle ma confiance au Président Ramadani. La présomption d’innocence en l’état actuel du dossier, prévaut à Monsieur Ramadani tant que sa culpabilité n’aura été légalement démontrée. Par ailleurs, je fonde toute la confiance en la justice de mon pays et je demande à toute la population de Mayotte d’observer le principe selon lequel toute personne qui se voit reprocher une infraction est réputée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement démontrée. »

A.P-L.