Pas d’utilisation d’un contexte pour justifier ses propres pratiques invite le président du Département, féru d’Histoire. Se référant au Tweet publié le 17 juin 2019 par le ministère des Affaires étrangères russe qui dressait un parallèle entre la situation de Mayotte par rapport à la France et l’annexion de la Crimée par son pays, il le juge « pas acceptable dans son principe ».
Soibahadine Ibrahim Ramadani invite à « comparer ce qui est comparable », et sans vraiment de démonstration sur le fond de la comparaison, il déplore l’utilisation du statut de Mayotte « pour justifier de ses propres pratiques diplomatiques », et ainsi céder à la facilité de « parler à la place des autres » : « Le cas de Mayotte, 101e département français, ne légitime pas le ministère des Affaires étrangères russe à parler en notre nom ».
Il invite chacun à rester « à sa juste place », en rappelant l’ancrage et l’évolution de Mayotte au sein de la République Française : « Le Département ne manque pas de réaffirmer le droit du peuple mahorais à disposer de lui-même, que plusieurs référendums ont établi (1976, 2000 et 2009). La loi constitutionnelle du 28 mars 2003 a inscrit Mayotte dans la Constitution. Elle est devenue une collectivité d’outre-mer française régie par l’article 74 de la Constitution. Depuis 2014, Mayotte a également acquis le statut de région ultrapériphérique. »
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