C’est une semaine sociale qui s’annonce au plan national avec la fronde contre la réforme du régime des retraites. Essentiellement au centre de la grogne, la défense des régimes spéciaux des retraites de Jean-Pierre Delevoye, qu’avait tenté d’attaquer en son temps Nicolas Sarkozy, et que le gouvernement voudrait voir aligner sur le régime général. Les cheminot et les avocats sont immédiatement montés au front.
A Mayotte comme en métropole, la CGT en est un des leaders. Demandant notamment de revenir à un âge légal de retraite à 60 ans, en inversant le raisonnement, “On vit plus longtemps aujourd’hui parce qu’on travaille moins longtemps. Changer cette tendance conduirait à l’effet inverse.”
La CGT dresse son constat : “Plus les salaires et les pensions stagnent ou baissent, plus les dividendes versés aux actionnaires augmentent”. Et ne veut pas de “relance de pseudos concertations”, sans réponse aux questions : « À quel âge je vais pouvoir partir et avec combien ? », « Combien d’années en bonne santé vais-je pouvoir espérer profiter de ma retraite ? ».
Une question qui “fait particulièrement sens à Mayotte” pour la représentation locale du syndicat, puisque “l’espérance de vie est largement moindre qu’ailleurs en France”. Concrètement, à Mayotte où les retraites avoisinent les 500 euros, c’est un tout autre combat qu’il faut mener, pour relever en priorité le plafond de la Caisse de sécurité Sociale.
Si la CGT souhaite l’amélioration du système par répartition, ce sera grâce à “un autre partage des richesses”. Le syndicat exige des réponses immédiates sur des questions essentielles :
- La mise en œuvre d’une politique volontariste d’égalité salariale entre les femmes et les hommes, améliorant la retraite des femmes.
- La validation de 3 années d’études, au moins, de formation initiale ou continue, de recherche du premier emploi ou période de précarité pour les jeunes.
- Le droit de travailler jusqu’à l’âge de la retraite.
- La reconnaissance de la pénibilité au travail, avec l’aménagement des fins de carrière et un droit à un départ anticipé à la retraite à taux plein à 55 ans, voire 50 ans pour les métiers les plus pénibles. C’est la garantie d’une espérance de vie en bonne santé pour toutes et tous.
La CGT appelle l’ensemble des salariés, les retraités et les privés d’emploi à se mobiliser, le 24 septembre, pour imposer une amélioration des droits à la retraite de toutes et tous !
Rassemblement à partir de 8h place de la République à Mamoudzou, pour un départ de la manifestation vers 9h en direction de la préfecture.
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