La réforme des retraites du gouvernement passe mal. Présentée comme mathématiquement indispensable, en raison du rapport entre actifs et inactifs et de l’allongement de l’espérance de vie (le déficit du régime de retraite oscillerait entre 7,9 et 17,2 milliards d’euros en 2025 selon les projections du Conseil d’Orientation des retraites, rapportées par le site vie-publique.fr), chaque tentative de réforme a trouvé son opposition.
C’est encore une fois le cas, avec une fronde de plusieurs syndicats, reçus un à un à Matignon par le premier ministre ces derniers jours. Le projet est de fondre les régimes spéciaux de retraite en un régime par points où “1 euro cotisé donne les mêmes droits, quel que soit le moment où il a été versé, quel que soit le statut de celui qui a cotisé“.
Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, appelle le gouvernement à renoncer à ce projet de régime universel à points, préférant “consolider” le système actuel.
A Mayotte, une intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA, SNALC, reprend cette position, en accusant le gouvernement de bloquer à 14% la part du PIB consacrée aux retraites , “pour faire baisser les pensions et faire reculer l’âge de départ en retraite. Ce serait une régression majeure”. Ils appellent à se mobiliser le 5 décembre, avec une possible reconduction.
D’autres revendications sont portées sur la même journée: l’application à Mayotte des conventions collectives nationales, la convergence du taux et du plafond Sécurité sociale vers le droit commun, la mise en place de la retraite complémentaire, la prise en compte de l’ancienneté générale des services pour les anciens agents de la collectivité, le maintien de la bonification outre-mer et le maintien de l’Indemnité Temporaire de Retraite.