En début d’année, deux policiers partaient en prison pour avoir supposément participé à un réseau d’immigration clandestine à l’aéroport. Cette fois, c’est toujours au sein de la PAF un policier de la brigade maritime qui a été mis en cause. Il aurait informé des passeurs de la position des intercepteurs pour faciliter leur passage. Ce qui a permis l’acheminement de personnes en situation irrégulière mais aussi de produits de contrebande et de drogue.
Voici le résumé des faits transmis par le parquet de Mamoudzou :
“Le 27 septembre 2019, une ouverture d’information judiciaire était requise des chefs de :
– aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d’étrangers en France en bande organisée,
– corruption active,
– de corruption passive,
à la suite d’une enquête préliminaire menée par la Brigade mobile de recherches (BMR) de la Police aux frontières. Un réseau structuré organisant des transports réguliers entre ANJOUAN et MAYOTTE d’étrangers en situation irrégulière, de cigarettes de contrebande et de produits stupéfiants à bord d’embarcations de type kwassa-kwassa a ainsi été identifié.
Suite aux investigations, quatre individus ont été placés en garde à vue puis présentés au juge d’instruction le 13 décembre 2019. Parmi eux, un gardien de la paix de la Police aux frontières travaillant à la brigade nautique s’est trouvé impliqué dans le réseau. Il s’avère qu’il a mis à profit son activité professionnelle pour renseigner les pilotes de kwassa-kwassa sur la position des intercepteurs des autorités de l’État en mer et ce contre rémunération. Ils ont chacun été mis en examen pour les délits susvisés.
Suite à leur présentation devant le juge des libertés et de la détention, ils ont tous sollicité le délai légal de quatre jours pour reporter le débat sur leur placement en détention provisoire. Dans l’attente, ils sont provisoirement incarcérés au centre pénitentiaire de MAJICAVO.
Les investigations se poursuivent actuellement et pourront engendrer de nouvelles mises en examen en début de semaine prochaine. Un point plus complet sur l’ensemble de l’opération judiciaire pourra être fait à l’issue de cette deuxième phase”.