C’est un communiqué sans ambiguïté qu’a adressé le Collectif des Citoyens de Mayotte, un « soutien total aux forces de l’ordre ». Le tir du policer ce dimanche blessant mortellement l’agresseur d’un témoin d’une scène de violence, a laissé la population sous le choc. Le communiqué du Collectif permet de faire taire les interprétations erronées dans la presse nationale qui a vu dans le saccage des commerces qui a suivi, une réaction de la population à l’encontre de la police, alors qu’ils s’agissaient de bandes de pilleurs à l’action unanimement condamnée ici.
Le Collectif, se faisant l’expression de la demande sécuritaire, 1ère des revendications de la mobilisation de 2018, se dit « extrêmement excédé par l’ampleur de l’anarchie causée par la délinquance qui a transformé peu à peu notre territoire auparavant si paisible, en une zone de non-droit ».
Le collectif dénonce le « manque de moyens » des forces de l’ordre face à la « barbarie », « depuis plusieurs années, les familles des victimes de violences tirent la sonnette d’alarme dans l’espoir que les choses évoluent vers l’apaisement généralisé. »
Le collectif qui fait souvent dans l’excès, appelle de nouveau à un plan d’urgence afin de « sauver ce territoire de la barbarie qui règne », et notamment la tenue d’Assises de la sécurité.
Ils appellent en conséquence à une mobilisation ce jeudi 27 février à 8h, devant la Préfecture de Mamoudzou pour une marche symbolique en direction du Commissariat de Mamoudzou, pour « apporter un soutien sans faille aux forces de l’ordre, à ceux qui se positionnent sur la ligne de front pour nous protéger et défendre nos libertés ».