L’assaut mené par les jeunes avait été violent vendredi dernier au lycée de Kahani. De permanence à 6h pour assurer la sécurité lors de l’arrivée des lycéens, les 4 gendarmes mobiles et les 3 gendarmes départementaux avaient riposté à coups de grenades lacrymogènes, en attendant des renforts. Ces derniers procèdent à une nouvelle salve de tirs lorsque les agresseurs s’en prennent à un bus où sont encore assis 30 élèves, puis aux grilles de l’établissement.
Des tirs qui noient le voisinage dans un nuage de fumée et de gaz. Dans une des habitations, un nourrisson en aurait inhalé. Sa maman l’amène alors au dispensaire de Kahani, où il n’a pu être sauvé. Selon certaines sources, il était en cours de traitement pour une bronchiolite.
La gendarmerie de Sada s’est rendue sur place : « La maman a expliqué que le bébé avait inhalé du gaz lacrymogène, et qu’il n’avait pas survécu. Il n’y a pas eu d’obstacle médico-légal, le corps a été enterré dans la foulée », explique l’adjoint du général de gendarmerie. Le décès n’a donc pas été signalé aux autorités. Il nous indique qu’une enquête est en cours pour dérouler la chaine des évènements.
Nous avons pu contacter le procureur qui confirme que “l’enfant souffrait depuis quelques jours d’une pathologie respiratoire”. La maman du nourrisson a été entendue, et ne semble pas mettre en cause la gendarmerie. Toujours selon le procureur, “l’enquête se poursuit sur le terrain afin de matérialiser la position exacte de l’enfant lors de l’usage des gaz lacrymogène devant le lycée de Kahani”.
Des investigations doivent également être menées sur les conditions de sa prise en charge au dispensaire.