Ce jeudi matin un peu avant 8h, une vingtaine de jeunes cagoulés ont dévalé vers le lycée de Sada. Lorsque les gendarmes sont arrivés, et malgré la situation tendue, le proviseur avait déjà mis les élèves à l’abri. « Ils n’y avait plus personne aux abords du lycée. Nous avons sécurisé l’établissement, avant de parcourir le plateau, sans apercevoir les agresseurs. La réactivité du proviseur et la présence de la gendarmerie nationale les ont mis en fuite », nous explique le colonel Bisquert.
Nous étions un peu dans le même cas de figure la veille à Kahani, mais avec des affrontements puisque les forces de l’ordre ont du tirer des grenades lacrymogènes face à une trentaine d’assaillants : « Le proviseur avait lui aussi pris en charge rapidement les élèves, et il a fallu 50 à 60 gendarmes, les territoriaux à l’intérieur du hub et les mobiles à l’extérieur, pour qu’ils n’entrent pas sur la plateforme d’échange de bus. Deux ont été caillassés. Des véhicules de privés ont été endommagés, dont un journaliste de Kwezi et une enseignante qui a essayé de discuter avec eux, ce qui s’est soldé par un vol de sac à main et de téléphone. La configuration du terrain autour avec des plantations de bananiers était peu propice aux interpellations. »
Toujours pas de logique sur les intentions de ces bandes, selon l’officier, « autrefois il s’agissait de règlements de comptes entre élèves dans l’établissement, mais ce sont maintenant des interventions extérieures. »
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