Mis en place le 11 janvier à Mayotte en raison de la montée en puissance de l’épidémie de Covid sur une 2ème vague plus sévère que la 1ère, les motifs impérieux sont levés sur l’ensemble des territoires ultramarins (hormis la Guyane) à compter du 9 juin nous dit le ministère des outre-mer. Sous condition pour Mayotte et La Réunion de schéma de vaccination complet, soit 7% des habitants chez nous. On peut même parler d’un glissement des motifs impérieux car si 93% de la population sont toujours concernés, les vaccinés resteront dans un carcan fait de septaine à l’arrivée, encadrée par deux tests. Une méfiance vis à vis du variant sud-africain a plaidé le gouvernement, alors que, comme nous l’avions rapporté, aucun frein au déplacement n’existe pour les habitants de la Moselle où se variant sévit pourtant à 35%.
A Mayotte, le député Kamardine s’est insurgé contre cette aberration qui fait douter de l’efficacité du vaccin, et à La Réunion, un collectif s’organise pour une action en justice. « Cette mesure est une violation des droits fondamentaux, une entrave à la libre circulation, de plus, elle est discriminatoire, il y a deux poids deux mesures entre la métropole, les Antilles et La Réunion. Actuellement, pour se déplacer d’un département à un autre dans l’hexagone, il ne faut présenter aucun document » s’insurge Me Alex Vardin, qui représentera le collectif citoyen dans ce dossier, dont les propos sont rapportés par nos confrères du JIR. Il se base sur la notion de discrimination inscrite au code Pénal. L’avocat rapporte que 400 à 500 personnes auraient rejoint le mouvement.
A.P-L.
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