L’environnement, un thème dont se saisissent les parlementaires. Le sénateur (RDPI/LREM) Thani Mohamed Soilihi était l’invité de l’émission Terra Terre sur Public Sénat jeudi dernier, et ce dimanche, le député LR Mansour Kamardine, par ailleurs candidat aux départementales, publiait une tribune sur le sujet.
« Face à l’urgence environnementale à Mayotte, nous devons agir immédiatement, collectivement, globalement, résolument », titre le député qui évoque « un danger de mort » pour le cadre de vie, l’environnement et la biodiversité de Mayotte.
Face aux richesses terrestres et maritimes de l’île, le député a de nombreuses fois dénoncé les atteintes : « la forte pression migratoire » liée à une croissance démographique record de 4%, « l’urbanisation anarchique et le développement d’un habitat illégal, souvent situé en zone non constructible et classée à risques naturels », se traduisent par « l’érosion des terres, la pollution des cours d’eau et du lagon, la déforestation, la destruction des mangroves, l’atteinte à la biodiversité des zones naturelles, le morcellement des zones agricoles ».
D’autre part, la modernisation en marche, pour « se rapprocher des standards de vie européens » induit un besoin en foncier pour les aménagements, « la montée en puissance de la production énergétique, de la potabilisation de d’eau, des déchets et des rejets. Nous risquons donc de léguer à nos enfants un territoire à l’environnement et au cadre de vie fortement dégradés », souligne-t-il en citant lui aussi Saint Exupéry, « Nous n’héritons pas de la Terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants ».
En réponse aux « 45 % de la flore indigène menacée de disparition », aux « 300 hectares par an de forêts détruits », et aux « 80 % à 90 % des eaux usées déversées dans la nature et ruisselant dans le lagon sans traitement », et sur un air de programme électoral, le député propose des états généraux de la préservation de l’environnement avec toute une série de mesures, dont la reconquête des espaces départementaux fonciers ruraux et urbains perdus, un reboisement de 10.000 arbres sur 6 ans, ou la création d’un GIP d’urbanisme.
Consulter la Tribune de Mansour Kamardine
A.P-L.
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