La réponse de la secrétaire d’Etat à l’Education prioritaire sur les constructions scolaires a pu laisser son interlocuteur sans voix, mais pas insensible. Après avoir appris que 23% des prévisions en salles de classe avait pu être livrées, Mansour Kamardine demande à revoir la méthode : « A un an du terme du contrat de convergence et de transformation Etat-Région du 8 juillet 2019, le plan de résorption du sous équipement scolaire à Mayotte est en échec. En effet, seul le quart du programme de construction de classe de primaire est réalisé. Ce revers trouve, à mon sens, sa source dans la gouvernance du programme ».
La problématique de gouvernance, c’est aussi ce qui a été diagnostiqué par le rectorat qui a mis en lumière les fonds importants, 50 millions d’euros pour les premier et second degrés, débloqués par l’Etat, et très partiellement consommés.
Pour Mansour Kamardine, la somme concernant le 1er degré doit aller aux communes, puisque ce sont elles qui prennent les décisions de construction et de rénovation : « Je propose, qu’après concertation entre les communes et le rectorat pour fixer le programme de construction commune par commune (nombre de classe et agenda), que les fonds ministériels soient directement versés aux communes, à charge pour chacune d’entre-elles de solliciter une assistance à maîtrise d’ouvrage auprès de la DEAL ou d’un autre opérateur afin de lancer la construction et la rénovation des écoles mais aussi de mieux planifier l’entretien des établissements. »
La convention signée ce vendredi par le rectorat, l’AFD, les maires et le préfet va plus loin. Etant donné les frais que cela représenterait pour chaque commune de se doter de compétences, ce sont 5 à 7 ingénieurs qui travailleront avec les communes pour définir quel type de marché et les accompagner dans le montage. Et appuyer la DEAL qui était jusqu’à présent le seul accompagnement pour les maires.
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