Depuis le 1er janvier 2022, la préfecture de Mayotte a fait savoir que 381 cases en tôles ont été détruites. Parmi elles, 320 l’ont été en application des dispositions de la loi « ELAN » et 61 en application de la procédure de flagrance.
Dans les dispositions actuelles de la loi ELAN, le préfet est en mesure, après constat par un officier de police judiciaire, d’ordonner la démolition d’une installation sans droit ni titre dans un délai de 48 heures après le début des travaux si l’habitat est toujours en cours d’édification. Si le projet de la loi Mayotte prévoyait d’augmenter ce délai à 96 heures, pour rendre la procédure compatible avec les réalités de l’île, son rejet n’a pas permis d’étendre le délai de flagrance.
La préfecture a indiqué que la majorité des décasages, au cours du premier semestre de cette année, ont eu lieu à Bandrélé (114) et sur l’îlot de Mtsamboro (84) suivi de près par Combani (71). A Mamoudzou et Miréréni, la destruction d’habitat illégal s’élève respectivement à 56 et 51 cases en tôle rasées. Pour Bouéni, le chiffre est de 48. Enfin, concernant Pamandzi et Ouangani, la préfecture dénombre 3 destructions pour la première et 2 pour la seconde. Par ailleurs, ces opérations ont entraîné l’interpellation de 110 étrangers en situation irrégulière et ont permis de reloger 37 personnes.
Pour rappel sur l’entièreté de l’année 2021, le nombre de décasages s’est élevé à 1652 dont 1052 rien que pour la commune de Koungou.
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