Situation épidémiologique au 30 juillet 2019
Depuis le début de l’année 2019, 73 cas de dengue ont été signalés sur le territoire dont seuls 8 sont des cas importés. La majorité des cas signalés sont regroupés dans les quartiers de Mamoudzou : M’Tsapere, Doujani et Cavani, mais quelques cas isolés ont été déclarés dans d’autres communes de l’île.
En alerte de niveau 2 A du plan arboviroses depuis le 2 juillet 2019, les services de la lutte anti vectorielle de l’ARS OI interviennent systématiquement et de manière réactive dans les quartiers où les cas signalés sont domiciliés, afin :
– d’éliminer les gîtes larvaires,
– de réaliser des traitements insecticides autour des domiciles
– de rechercher d’autres cas dans l’entourage familial et le voisinage.
La saison sèche est un facteur pouvant actuellement limiter la progression de la maladie du fait d’une densité moindre des moustiques vecteurs de la maladie mais les mesures préventives pour se protéger restent essentielles.
Des opérations pour sensibiliser la population
Pour limiter l’expansion du virus de la dengue, l’ensemble des pouvoirs publics est mobilisé. Ainsi, des actions de lutte anti-vectorielle se mettent en place dans les quartiers et communes concernées. Pour exemple, ce samedi 27 juillet, une grande opération de nettoyage a été menée à Cavani Sud :
• gestion et enlèvements des encombrants, et notamment des pneus et des véhicules hors d’usage,
• interventions en porte-à-porte pour informer et sensibiliser la population aux gestes de prévention.
Pour mener à bien cette opération, des agents de la CADEMA (Communauté d’Agglomération DembéniMamoudzou) ont été formés, au préalable, par les agents de la Lutte Anti-Vectorielle de l’ARS OI à Mayotte.
Ces types d’intervention contribuent activement à réduire les risques de diffusion du virus.
La circulation de la dengue continue de se propager à Mayotte. Au cours de la semaine dernière, du 22 au 28 juillet, 8 nouveaux cas autochtones de dengue ont été signalés sur le département. Face au risque épidémique élevé, la mobilisation conjointe de l’ensemble des acteurs et de la population est nécessaire. Les autorités sanitaires appellent les Mahorais à maintenir leur vigilance et à participer activement à la lutte contre les moustiques en appliquant les gestes de prévention : éliminer les récipients en eau autour de son habitation, se protéger des piqûres de moustiques et consulter son médecin en cas d’apparition de symptômes de la maladie.
Rappel des gestes pour lutter contre la dengue
Geste n°1 : « Se protéger des piqûres de moustique »
Les moyens les plus efficaces pour se protéger des piqûres de moustique sont d’appliquer des répulsifs cutanés et d’utiliser des moustiquaires pour les bébés et les personnes alitées. Le moustique porteur de la dengue est actif le jour et principalement le matin et le soir.
Geste n°2 : « Eliminer l’eau stagnante »
Les moustiques se multiplient en pondant leurs œufs dans les récipients et objets contenant de l’eau.
Pour lutter contre la prolifération des moustiques, il faut supprimer ces gîtes larvaires, ou les vider chaque semaine.
Geste n°3 : « Consulter un médecin en cas de symptômes »
Les symptômes qui doivent conduire à consulter son médecin sont :
– une forte fièvre
– des maux de tête
– des douleurs musculaires et/ou articulaires
– une sensation de grande fatigue.
Le médecin pourra établir un diagnostic rapide et s’assurer d’une prise en charge adaptée pour limiter les formes graves.
Si le moustique pique une personne malade, il devient contaminant et peut transmettre la maladie à une personne saine. C’est pourquoi, les personnes souffrant de la dengue doivent tout particulièrement se protéger des piqûres de moustiques.
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