Serge Larcher, sénateur de la Martinique, président de la Délégation sénatoriale à l’outre-mer, avait initié jeudi dernier un colloque sur l’autonomie des territoires.
Ramener les pôles de décision nationales et européenne au niveau local, voilà qui permettrait de coller aux problématiques de chaque territoire, sans en entraver le développement. Une formule adaptée aux outre-mer, une « supra-décentralisation » à laquelle peu sont prêts.
C’est d’ailleurs ce qui ressortait des débats. Selon la Fedom, Fédération des Entreprises d’Outre-mer, qui y assistait, « il a été rappelé que, dans la période récente, l’outre-mer a servi de laboratoire d’idées pour l’évolution constitutionnelle des rapports entre l’Etat et les collectivités territoriales ». C’est même ce qui aurait inspiré l’idée de décentralisation.
Il a été souligné que le droit des populations à déterminer leur avenir était légitime, ce qui incite les représentants des entreprises ultramarines à faire remarquer aux élus locaux qu’il faut avoir la possibilité économique de le faire. Mayotte qui ne vit que de transferts sait de quoi l’on parle. Il faut se donner les moyens de ses ambitions et se retrousser les manches.
Illustrant ces propos, la lettre de la Fedom se conclut sur une citation d’Aimé Césaire qui disait préférer se demander « que m’est-il permis d’espérer ? » plutôt que « qu’est ce que j’espère ? ».
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