Le tribunal administratif a statué dans l’urgence que commandait le référé introduit par l’ex-vice-président de la Région Ile-de-France. Ce dernier voulait obliger l’Etat à travers l’ARS, à « créer un bouclier anti-COVID-19 », c’est à dire, approvisionner tous les franciliens de masques protecteurs, accroitre le nombre de test, se doter de respirateurs, et mettre à disposition tous les traitements possiblement curatifs, « dont celui du professeur Raoult ».
Nous n’avons pas l’argumentaire du tribunal, qui en le déboutant, va selon l’élu, contre « les orientations de l’Académie de Médecine qui a recommandé le port obligatoire des masques pour tous dès le vendredi 2 avril et ne prend pas en compte le fait que selon le ministre des Affaires Etrangères, Jean-Yves Le Drian, les commandes de 2 milliards de masques n’arriveront que d’ici fin juin ».
Dénonçant un « déni des réalités », l’élu met en parallèle ce jugement avec celui du Conseil d’Etat rendu samedi 4 avril, « qui avait censuré le Tribunal Administratif de Guadeloupe sur le même sujet est un signal malheureux qui indique que les actions pour obliger l’Etat à faire, sont dans les circonstances actuelles malheureusement vouées à l’échec ». En réalité, le conseil d’Etat a souligné que les mesures qui étaient demandées par le syndicat guadeloupéen UGTG, adoubées par son tribunal administratif, avaient été mises en œuvre entretemps par l’Etat.
L’élu francilien ne compte pas faire appel, « nous ferons le bilan des manquements et des défaillances ». Ayant démissionné de son mandat de vice-président de la Région, il poursuit son action de conseiller régional.
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