Les émeutes qui ont fait des blessés parmi les forces de l’ordre dont le directeur de la Police nationale à Mayotte, sont mal vécues par la population dans un contexte d’efforts sur le confinement et de période de recueillement propre au ramadan. Ce n’est pourtant pas un phénomène nouveau, rappelle le président du Département.
« Nul ne peut rester indifférent à ces images de violences, à un magasin littéralement pillé dans une période où l’économie va mal, à ces groupes de jeunes qui bravent les risques ou n’en ont tout simplement pas conscience dans cette phase de circulation du virus », Soibhadine Ramadani en profite pour apporter son « soutien aux forces de l’ordre très éprouvées ces derniers mois et plus particulièrement au directeur départemental de la police nationale Jean-Marie Cavier blessé en intervention ce week-end ».
La tête de l’exécutif évoque un phénomène vécu de longue date, « nous ne découvrons nullement ces phénomènes qui prennent, par contre, une résonance supplémentaire dans ce moment de circulation du virus et de confinement ». Réclamant l’unité face à ces violences, « Etat, collectivités, associations, Education, justice, Conseil cadial », un partenariat qui a été entériné dans le plan de lutte contre les violences, présenté en mars dernier. Mais en attendant que les Brigades de vigilance citoyenne prennent naissance, le président rappelle se demande au président Macron lors d’un échange en direct, de « renforts policiers ».
Enfin, il rappelle avoir développé la prévention spécialisée et la médiation, qui permettent de faire jouer la proximité dans les villages. Une structuration mise en place grâce aux compensations de millions d’euros de la part de l’Etat, mais qu’il appelle à poursuivre, « il nous faut un relais plus fort en terme d’effectifs sur le terrain et dans la durée, sauf à voir nos efforts réduits à néant. »