Les chantiers du BTP font partie des secteurs prioritairement ciblés par le Comité Opérationnel Départemental Anti-Fraude (CODAF) co-présidé par le Préfet et le Procureur de la République. Les contrôles ont repris ce jeudi 28 mai 2020 dans la matinée à
Mamoudzou.
Des chantiers ont été visités à Doujani, Cavani et Mamoudzou-centre. Au cours de cette opération coordonnée entre la brigade mobile régionale de la police aux frontières (PAF), l’unité régionale d’appui et de contrôle du travail illégal (DIECCTE) et la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte (CSSM), 14 chantiers ont pu être contrôlés. 21 ouvriers n’avaient pas fait l’objet d’une déclaration préalable à l’embauche et 11 d’entre eux étaient en situation irrégulière sur le territoire.
Les employeurs des ouvriers concernés seront entendus et feront l’objet de poursuites, ainsi que les entreprises et les particuliers recourant à des travailleurs non-déclarés et en situation irrégulière sur leurs chantiers qui encourent des redressements et de fortes amendes par la CSSM et l’OFII (office français de l’immigration et de l’intégration).
Au cours de ces contrôles, le CODAF a également visité une menuiserie clandestine employant 7 ouvriers à la fabrication de meubles, tous étaient en situation irrégulière, “et certains étaient logés dans des conditions indignes”. L’activité de la menuiserie a cessé à la suite de ce contrôle.
Le CODAF de Mayotte rappelle aux entreprises et aux particuliers que l’embauche du personnel nécessite notamment d’établir des déclarations préalables à l’embauche auprès de la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte (CSSM) ainsi que des contrats de travail et un bulletin de paie mensuel, et la vérification de la détention d’un titre de séjour autorisant le travail à Mayotte. “A défaut, il doit refuser l’embauche”.
Les contrôles relatifs au travail dissimulé vont s’intensifier sur l’ensemble du territoire, indique la préfecture.