A la suite du décret du 31 mai restreignant les déplacements entre la métropole et ses territoires ultramarins et la Corse, les habitants de l’île de Beauté avaient manifesté leur désapprobation, en dénonçant des dispositions inégalitaires entre l’aérien et le maritime. Ils ont ainsi obtenu un nouveau décret revenant sur les conditions restrictives. “Le trafic aérien est par conséquent rétabli en Corse, sans quatorzaine, et sans restriction de déplacements pour seuls motifs impérieux”, souligne la Fedom, qui déplore le manque des réaction des élus ultramarins des territoires classés en zone verte. Surtout que l’abrogation des restrictions de circulation concerne dans l’Hexagone des départements toujours classés rouge.
“Pourquoi maintenir pour les seuls Outre-mer (hormis la Guyane et Mayotte qui ne sont pas en zone verte) des dispositions reconnues comme incohérentes pour la Corse 48 heures après la parution du décret général ? Nous pensions que la relégation avait été abolie en 1946, mais visiblement tous ne le savent pas”, déplore la Fédération.
En jeu, les difficultés financières qui touchent particulièrement le secteur du tourisme, “des hôtels ferment et des salariés sont licenciés, notamment en Polynésie française. Mais le pire reste malheureusement à venir.”
La FEDOM, qui regroupe l’ensemble des milieux économiques ultramarins, interpelle donc solennellement le premier ministre afin que les Outre-mer ne soient pas les seuls territoires lésés de la République, condamnés à une catastrophe économique dont ils ne pourront pas se relever.
“Nous ne sommes pas des inconscients. Nous savons que nous devons rassurer les ultramarins sur les contrôles sanitaires avant l’embarquement. C’est pourquoi nous demandons instamment au gouvernement de substituer au principe d’interdiction un principe « d’autorisation sécurisée » sur le plan sanitaire qui permettrait à tous de voyager et donc à nos économies de redémarrer.”
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