“A l’approche de la fin de la saison sèche les défrichements et les brûlis reprennent de plus belle”, rapporte l’association des Naturalistes. Un communiqué annuel, pour une situation immuable.
La coupe d’arbres est cependant soumise à autorisation, informe l’association qui déplore les coupes illégales sur du terrain public comme dans l’arrière-mangrove de Malamani où une dizaine de beaux arbres ont été tronçonnés pour laisser place à des plantations agricoles…illégales.”
Quant aux brûlis ils sont strictement encadrés depuis l’arrêté préfectoral de 2017 :
– Tout brûlis de végétaux sur pied est interdit, quelle que soit la période de l’année
– Tout brûlis de végétaux coupés et rassemblés en tas est soumis à autorisation préalable de la DAAF, entre juin et décembre
– Un brûlis ne peut être effectué que par le propriétaire du terrain ou son ayant droit.
Depuis ce 23 septembre, nous sommes entrés dans le printemps austral, et dans la période des plantations. Les feux s’élèvent donc un peu partout sans qu’une police de l’environnement n’agisse et ne communique sur ce sujet.
“Ces derniers jours la presqu’île de Saziley a été particulièrement impactée par de nombreux feux, indiquent les Naturalistes, le principal propriétaire des terrains est un service de l’Etat. En outre ces feux étaient sans surveillance lors de notre passage et se sont poursuivis jusqu’au milieu de la nuit.” Ils ont alerté tous les services concernés et envisagent de déposer plainte.
La destruction du couvert végétal impacte fortement les zones d’intérêt écologique majeur comme Saziley qui abrite encore des reliquats de forêt sèche, “une formation végétale en régression accélérée dans le monde, qui n’existe plus dans l’outre-mer français qu’en Nouvelle Calédonie et à Mayotte. Mais à ce rythme, dans quelques années, la forêt sèche de Saziley ne sera plus qu’un lointain souvenir.”
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