Noël et Nouvel An sur un bateau, ce n’est pas donné à tout le monde. Deux professeurs de SVT ont eu la chance d’embarquer ce mercredi à bord du navire océanographique Pourquoi Pas. Ils y alimenteront un blog pour faire vivre notamment aux élèves, la mission en temps réel.
Déjà alimenté par le premier professeur à embarquer, M. Jocelyn Jacquot, le blog semble plein de promesses dans ses premières lignes.
“Comme nous, nous sommes certains que vous avez hâte de partir en mer, à la découverte des fonds marins de l’archipel des Comores et de leurs secrets ! Les amarres seront larguées le 23 décembre au soir. D’ici là, tous les membres des équipes scientifiques et de l’équipage vérifient leurs équipements, le matériel est embarqué à bord, les cuisines se préparent à fêter Noël et nouvel an !”
La première partie de la mission doit durer un mois, le 22 janvier un second chapitre s’ouvrira avec un autre enseignant à bord. Durant tout ce temps, le rectorat a prévu un enseignant à terre pour aider à faire vivre la mission aux classes de Mayotte après la rentrée.
Florence Compte, inspectrice pédagogique en SVT au rectorat de Mayotte revient sur cette idée inédite.
Une “volonté de partager”
“C’est la rencontre entre la volonté des scientifiques de partager, car à Mayotte l’information passe relativement mal, et au niveau du rectorat, ça paraît essentiel de faire vivre la science aux élèves du CP à la terminale. On s’est rencontrés et on a partagé ce projet.
On a deux volets : le blog tenu par un enseignant embarqué sous la forme d’un journal de bord, avec une page et des articles spécialisés sur les techniques, les métiers à bord. Par ailleurs des classes sont inscrites pour avoir des échanges par mail entre les élèves et l’enseignant embarqué.
Ce volet là sera à partir de la rentrée. L’enseignant jouera le rôle de médiateur entre les scientifiques et les élèves.
Une enseignante qui reste à terre fait aussi partie du projet et pourra aussi intervenir dans les classes sur demande des enseignants.
L’idée c’est vraiment de permettre au plus d’élèves possibles de pouvoir suivre une véritable mission scientifique, sortir d’une vision dogmatique de la science en voyant comment les choses se construisent et donner aussi des perspectives en termes de métier.
Derrière il y a aussi la volonté de démystifier, casser des idées reçues, voire des aspects complotistes, le « on ne nous dit pas tout », par les élèves qui vont ensuite diffuser.
On s’est rendus compte que la géologie de la zone est très mal connue, la mission c’est effectivement, très largement, améliorer les connaissances globales sur la zone. Le phénomène sismovolcanique à Mayotte ne peut être compris que dans une vision globale.”
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