« La variante Sud-Africaine, importée notamment de l’Union des Comores accentuée par l’immigration clandestine, frappe durement l’île de Mayotte et par ricochet l’île de La Réunion.
Le confinement mis en place par Monsieur le Préfet de Mayotte pour une période de 3 semaines ne permet pas d’atténuer la situation. Des embarcations de type « kwassa kwassa » continuent à se réaliser et alimentent encore plus les flux de contamination », introduisent les deux élus malgré les dénégations répétées de Dominique Voynet sur la relation entre l’immigration clandestine et la flambée des cas sur notre territoire.
Les édiles assurent par ailleurs que « Le Centre Hospitalier de Mayotte qui est débordé, sera relayé comme indiqué par nos Préfectures respectives, par l’installation d’un hôpital militaire à Mayotte qu’il faudra rendre effective dans les plus brefs délais ». Il s’agit en réalité des renforts de l’ESCRIM qui ont investi le nouvel hôpital de Petite-Terre. Une décision saluée avec mesure : « cependant aucune de nos îles n’est encore en mesure de quantifier cette prise en charge supplémentaire, et de fait l’impact au niveau des évacuations sanitaires opérées vers l’Ile de La Réunion ».
“L’anticipation doit être le mot d’ordre des prochains jours”
« La crise sanitaire se détériorant également pour l’île de La Réunion, les capacités d’accueil au sein des établissements hospitaliers ne sont pas extensibles et se gèrent actuellement à flux tendu. La Réunion n’a de plus aucune garantie sur le délai de l’affrètement d’un avion pour des évacuations vers la Métropole des patients dont l’état de santé l’exige », s’inquiètent encore les maires de Mamoudzou et de La Possession.
Une inquiétude et une « dégradation épidémiologique » (les derniers chiffres concernant Mayotte font toutefois état d’une légère amélioration), qui poussent les premiers magistrats à réclamer que « que l’anticipation soit le mot d’ordre des prochains jours sur nos territoires avec un renforcement des moyens humains et matériels pour nos établissements hospitaliers respectifs ». Ils demandent également de « prévoir d’ores et déjà » l’installation d’un hôpital militaire à La Réunion.
« Afin de conforter le rôle majeur de nos îles dans la coopération régionale sanitaire avec nos voisins, dans le moyen et long terme et en tant que Français de l’océan Indien, le Gouvernement doit accélérer le processus de construction d’un deuxième centre hospitalier de référence à Mayotte permettant d’augmenter les capacités en lits », réclament-ils par ailleurs. Sans oublier un autre sujet cher à Mayotte : « Il en est de même concernant la piste longue de l’aéroport de Mayotte, puisque c’est la raison pour laquelle un avion ne peut être affrété qu’à La Réunion pour les évacuations sanitaires vers la Métropole ». Air Austral indiquait cependant se préparer à opérer ce type de vols depuis Mayotte.
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