En raison d’un mouvement de grève chez FO Total Mayotte, toutes les stations n’étaient pas ouvertes ce lundi. Celle de Majikavo (“il n’y a pas d’eau”) aurait même pu être rebaptisée ‘lasansikavo” (“il n’y a plus d’essence”), puisqu’une banderole en barrait l’accès.
En cause, le mécontentement d’une partie des salariés contre la réaction de leur direction après l’agression à l’arme blanche dont deux d’entre eux ont été victimes lundi dernier. Ils souhaitaient une réaction rapide et l’obtention d’un gardiennage. La directrice de TotalEnergies Mayotte ne serait plus sur le territoire, mais nous n’avons pu avoir aucun interlocuteur chez l’opérateur ce lundi.
La grève illimitée se poursuit donc chez les salariés, dont certains sont réquisitionnés pour faire tourner les stations. “Cette grève a pour but de faire entendre nos revendications pour que cela ne se reproduise pas et pour pouvoir améliorer nos conditions de travail”. Manifestant à la station de Longoni où a eu lieu l’agression, ils ont été délogés par les forces de l’ordre, “la direction de TotalEnergies Mayotte et la préfecture préfère faire appel au service de l’état pour nous remettre au travail plutôt que d’entamer une vraie négociation de sortie de crise avec les salarié(e)s grévistes”, écrivent-ils dans un tract.
La confusion régnait dans la station de Kawéni où les automobilistes sous pression jouaient des coudes avec les porteurs de bidons vides.
A.P-L.
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