Samedi dernier, un homme appelait la police nationale en expliquant avoir à charge un nourrisson d’à peine un mois, sans parvenir à contacter ses parents. Son voisin en instance de séparation avec sa compagne, lui avait confié le nourrisson, mais n’avait plus donné signe de vie ensuite. L’ayant appelé pour qu’il récupère sa jeune et fragile progéniture, il se heurtait à un refus. Pas plus de succès auprès de la maman, « injoignable », rapportent les policiers.
Les enquêteurs de la Police Judiciaire se rendaient sur place pour récupérer le bébé. « Examiné au CHM, il paraissait ne pas avoir été maltraité et était confié à la CRIP (Cellule de recueil des informations préoccupantes) en famille d’accueil ».
Les parents étaient ensuite identifiés, ainsi que le « logement insalubre » qui les abrite. Ils étaient invités à se présenter au commissariat, et étaient aussitôt placés en garde à vue pour des faits de délaissement de mineur de moins de 15 ans. « Entendus, ils auront à répondre des faits devant la justice. »
Mission accomplie donc pour les policiers qui souhaitent à l’enfant « un avenir plus radieux ». On ne peut mieux conclure, tout en ayant en mémoire les éléments livrés lors de la présentation du concept des 1.000 premiers jours au cours desquels l’attention et le lien portés à l’enfant conditionnent son avenir…
La régulation des naissances doit plus que jamais devenir un objectif des politiques de santé à Mayotte.
A.P-L.
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