Ce n’est pas la première fois que, bien qu’étant très éloignés, des ressortissants de cette île du Sud de l’Inde demandent asile à Mayotte : dans la nuit du 2 au 3 août, un bateau de pêche de Sri-lankais lançait un appel de détresse, déclenchant une opération de secours. N’ayant pas de papier leur permettant de séjourner régulièrement à Mayotte, ils ont été placés au Centre de Rétention Administrative (CRA), avant leur éloignement.
Selon un communiqué de la préfecture ce mardi, ils auraient effectué une demande d’asile, qui a été traitée avec une particulière célérité, puisqu’un mois après, soit ce mardi 6 septembre, ils ont été reconduits dans leur pays d’origine par un vol spécialement affrété, accompagnés par des agents de la Police aux Frontières. Et ceci, alors qu’il faut des mois et le plus souvent des années, pour obtenir une réponse de l’OPRA (Office de Protection des Réfugiés et Appatrides), puis, en cas de refus, de la CNDA (Cour Nationale du Droit d’Asile). Un traitement spécial pour des migrants très médiatisés, ou une illustration de l’accélération des traitements des dossiers annoncée par Gérald Darmanin ? A confirmer avec les prochaines demandes d’asile.
Surtout que si par le passé des Sri-lankais ont demandé asile, il n’y a pas de “routine de l’éloignement” pour ces ressortissants, contrairement aux Comores et à Madagascar, comme le fait remarquer la préfecture. Il a donc fallu en un mois, concrétiser des accords de reconduites avec les autorités Sri-lankaises. Un record sans doute !
A ce titre, l’État se dit “pleinement mobilisé pour contrer les nouveaux flux de l’immigration irrégulière qui concernent le département de Mayotte”.
A.P-L.
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