Les difficultés des élèves mahorais sont prises en compte dans les mesures nationales. C’est peut-être là que se situe la première victoire pour l’île.
Dans le cadre de la refondation de l’éducation prioritaire, Mayotte bénéficiera de 8 REP+ à la rentrée 2015 (collège et écoles de secteur). Les 10 autres établissements du territoire seront référencés REP.
Sous ces initiales se cachent des Réseaux d’Education Prioritaire qui ciblent les établissements scolaires aux élèves les plus en difficulté. Primes simples ou doublées pour les REP+, heures dégagées pour l’aide aux devoirs… enseignants et élèves sont bénéficiaires de ce classement.
Mais le côté le plus séduisant d’un REP+, c’est quand on en sort. C’est le plus souvent difficile tant les moyens alloués deviennent vite indispensables à l’établissement. Le but est néanmoins rappelé par le vice rectorat : réduire de 10% les écarts entre élèves de l’Éducation prioritaire et les autres.
L’Éducation nationale rappelle ainsi que le lien établi de manière scientifique entre les échecs scolaires et le milieu de vie des enfants concernés « se fonde sur le manque de stimulation et les difficultés à inscrire les enfants dans un processus d’apprentissage long et continu. Aussi, il ne s’agît pas de penser qu’à elles seules les 14 mesures énoncées dans la charte des REP+ suffiront. L’ensemble des partenaires éducatifs, élus, associations, parents, doivent tenir toute leur place dans ce projet aux enjeux majeurs pour Mayotte. ».
La liste des 8 REP+ proposée au ministère à l’issue de cette réflexion, et présentée au Conseil de l’Education Nationale de Mayotte le 3 décembre dernier, est : Bandrélé, Chiconi, Dembéni (REP+ préfigurateur), Doujani, Kawéni 1, Majicavo, M’Tsamboro et Tsingoni.
Sur le plan national ce sont 352 millions d’euros supplémentaires prévus au budget 2015 pour l’Education prioritaire et la création de 7600 postes (enseignants, assistants d’éducation, personnels de santé et sociaux), indique le vice-rectorat.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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