Dix-huit personnes de Nosy Be, candidates au voyage clandestin pour Mayotte, avaient payé 2 millions d’Ariarys, soit près de 550 euros chacune pour effectuer la traversée. Mais elles ne sont pas parties. «Démasqués in extremis, les passeurs sont sous les verrous», expliquent nos confrères de l’Express de Madagascar.
Les migrants clandestins s’apprêtaient à embarquer «à bord d’un vaisseau de fortune» lorsque la police des frontières malgache est intervenue sur une plage isolée de Nosy Be.
Les quatre responsables présumés de ce voyage avorté dont une femme ont été placés en détention provisoire à la maison d’arrêt de Nosy Be à Helville. La femme a alors expliqué aux policiers qu’elle promettait à ces migrants un travail payé 1.000 euros par mois à Mayotte.
«Cette affaire est truffée de subterfuges. En fait si les clandestins parviennent tant bien que mal à atteindre le territoire mahorais, les points focaux des trafiquants qui leur offrent les prétendus emplois, une fois à destination, les livrent aux autorités. Du coup, ils sont refoulés à moins de purger un séjour carcéral à Mayotte avant leur expulsion», a expliqué le chef de la police des frontières à nos confrères.
Les passeurs semblaient compter sur «des relâchements dans la surveillance des côtes» pour parvenir à rejoindre Mayotte.
Aucun des clandestins candidats à la périlleuse traversée n’a, en revanche, fait l’objet d’arrestation.
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