«Pourquoi avez-vous eu l’idée fameuse de vous évader la veille de votre libération?», demande le juge Bourin. «Je voulais voir si ma mère allait bien», réponde le jeune homme, jugé en comparution immédiate hier.
Le jeune adulte, âgé de 19 ans, avait bénéficié d’une mesure de placement extérieur au domaine de Songoro à Tsararano pour effectuer la fin de ses deux mois de prison. Il devait retrouver la liberté hier mercredi, mais la veille, mardi, il a échappé à la surveillance de son éducateur avant de disparaître dans la nature.
Et s’il voulait prendre des nouvelles de sa mère, sa petite escapade pose problème: sa famille habite en Petite Terre et une mesure de contrôle judiciaire l’oblige à rester en Grande Terre car «sa mère a peur de son fils», note la procureure qui demande 5 mois de prison ferme.
Me Saliceti, l’avocate du jeune homme, va évidemment plaider la bienveillance. Elle commence par relever que dans certains pays comme la Belgique, la loi ne punit pas l’évasion, estimant qu’on «ne peut pas demander à un homme de renoncer à la liberté». Plus simplement, elle a relevé l’absence de violences ou de machination : «il a simplement pris le couloir et il a pris la porte», relève-t-elle.
Alors que le jeune homme a arrêté toute consommation de bangué et de chimique pour cause de prison, son avocate affirmait qu’il n’était plus dangereux pour la société. «Il faut l’encourager sur la voix de l’insertion. Il a besoin qu’on l’aide et non qu’on le maintienne dans une détention qu’il ne comprend pas.»
Le jeune devait être libre ce jeudi, il est reparti à Majicavo. Il a pris deux mois de prison avec sursis et une révocation d’un mois de sursis d’une précédente condamnation.
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